Assumpta corpuscularia


Cette toile possède un jeu d’ombres et couleurs remarquable. Gala représente Marie, la Sainte Vierge, montant au ciel, regardant vers la lumière, sa nouvelle demeure, mais reste attachée au monde des mortels par l’église symbolisée par l’autel en dessous du Christ, son fils. Celui-ci, crucifié entre la matière et l’antimatière, reste en croix sans y être attaché, s’intègre donc ainsi dans la tour de Babel, en arrière plan, car il évoque l’union entre les deux mondes. La robe d’antimatière de la Vierge est faite de pierres du ciel évoquant des morceaux d’église. Ces pierres forment au dessus du Christ la glotte, le larynx et les cordes vocales de la Vierge. Ces pieds sont au dessus de la sphère terrestre qui se décomposent en lambeaux de matière. Son auréole octogonale signifie qu’elle crève le plafond du temple pour libérer si possible le sacrifice de son Fils. Salvador Dali fit une allusion sur cette toile qui dit : « Si le super-homme de Nietzsche n’est pas accompli, une super-femme nietzschéenne existe dans l’Assomption. Elle monte au ciel poussée par des anges d’antimatière. ».