En 1963, Le mythe tragique de L’Angélus de Millet est publié trente ans après que Dali l’est achevé. Au mois de mai de l’année suivante, se fut la publication du Journal d’un génie. Puis en septembre, une grande rétrospective de Dali a lieu à Tokyo.

Les événements de mai 1968, offrent à Dali l’occasion d’écrire son tract Ma révolution actuelle, dans lequel il présente comme une vertu l’opposition à la culture bourgeoise ; et il termine sur ces mots remarquables : « Là où passe la révolution culturelle doit pousser le fantastique ». L’année suivante, il publiera des Métamorphoses érotiques, qui est l’un des sommets de la méthode paranoïaque critique. Puis il se relance dans la publicité en réalisant des affiches publicitaires pour Perrier sur le thème de la soif, et pour les chocolats Lanvin.

Dali annonce dès 1970 la création prochaine d’un Musée Dali à Figueras. A partir de cette époque, le couple Dali-Gala n’existe presque plus, car Gala est bien trop préoccupée par ses divers jeunes amants. Les premiers projets du Musée Dali se furent avec l’architecte espagnol Rodriguez Piñero. Un autre Musée Dali voit le jour à Cleveland en 1971.

Puis Dali s’intéresse particulièrement à l’holographie . En 1972, à lieu une exposition d’hologrammes à New York. En août de cette même année, Dali annonce qu’il fait don de toutes ses œuvres (les siennes ainsi que celles d’autres peintres en sa possession) à l’Etat espagnol. L’année suivante, Dali présente son premier Chrono-hologramme. Puis à New York, la Knoedler Gallery ouvre une salle holographique dalinienne.

Le 28 septembre 1974 a lieu l’inauguration du Teatro Museo Dali ; après dix ans d’efforts, Dali a finit par obtenir son musée, un endroit qui reflète très précisément sa vision. Encore aujourd’hui peu nombreux sont les visiteurs qui ne sont pas surpris et fascinés par ce qu’ils y trouvent...

La dernière passion de Dali fut la peinture stéréoscopique en 1975, et il présenta sa première œuvre hyper stéréoscopique à New York en 1978.

Pendant la dernière partie de sa vie, Dali fut comblé d’honneurs, notamment en 1972, il fut élu membre associé étranger de l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France. Mais sur le plan personnel, ce furent pour le peintre de tristes années. Il souffrait de divers troubles, Dali et Gala se remettent lentement d’une maladie contractée pendant l’hiver 1981 à New York, et qui aggrave la fatigue consécutive à l’intense activité de l’artiste au cours de ces dernières années. De plus, Dali était terrifié par la mort. Sentimentalement, il était aussi de plus en plus isolé, et ses relations avec Gala se détérioraient sans cesse. Elle restait cependant le centre de l’univers émotionnel du peintre et, après sa mort à Pubol le 10 juin 1982, Dali se désintégra du point de vue psychologique. Gala fut la compagne, la muse et
le modèle de l’artiste pendant cinquante années.

Derniére photo de Gala et Dali
devant leur maison de Port Lligat
(1981)

Dali part le 10 juillet pour le château de Pubol, où il décide de se retirer. Il y poursuit son activité de peintre, qu’il abandonnera définitivement au début de 1983, sa dernière œuvre fut La queue d’Aronde. Au cours des années qui suivent, il sera victime de plusieurs crises cardiaques, ce qui aggravera considérablement son état de santé. Salvador Dali est mort le 23 janvier 1989 à Figueras à la suite d’une nouvelle crise. Son corps embaumé repose sous la coupole du Musée Dali.